Motion Poste : Stop aux activités supplémentaires
La Poste suisse agite les esprits. Depuis des années, la Poste ne cesse d'élargir insidieusement son champ d'activité en proposant des offres qui ne relèvent pas du mandat de service public du Conseil fédéral, concurrençant ainsi les entreprises de l'industrie graphique, entre autres, avec de nouvelles prestations. Jusqu'à présent, le Conseil fédéral n'a pas voulu remettre la Poste à sa place.
La Poste interprète la loi sur l'organisation de la Poste de manière généreuse. C'est la seule façon de relier, par exemple, l'offre de 1000 flyers A4 ou de 100 cartes de visite au guichet de la poste à d'autres services connexes. En réalité, il s'agit d'affaires supplémentaires pour la Poste sur le dos de l'industrie graphique, conclues indépendamment d'autres offres. La Poste agit en tant que courtier en imprimés.
Dans le secteur de l'édition, elle associait jusqu'à il y a quelques jours la gestion des adresses à l'activité de transport et utilisait l'infrastructure existante et des outils achetés, faisant ainsi levier sur le marché. Même les grands prestataires de services médiatiques en Suisse ne sont plus en mesure de rivaliser avec la Poste à des conditions équitables. La Poste a mis fin à ce service à court terme fin janvier 2023. En raison de son pouvoir sur le marché et de sa position de quasi-monopole, la Poste laisse désormais un énorme vide que le secteur doit combler dans les plus brefs délais. Les petites maisons d'édition sont ainsi menacées dans leur existence. Il faut mettre un terme à cet arbitraire de la Poste.
En collaboration avec le groupe de travail Politique et le groupe parlementaire Print + Communication, viscom/p+c a développé une motion sur les activités susmentionnées de la Poste et veut les empêcher à l'avenir. Le conseiller national Alois Gmür a déposé la motion, qui mentionne divers cosignataires, le 16 mars 2023 au Conseil national. Le directeur de viscom/p+c, Beat Kneubühler, se réjouit dans une première réaction : "Il est temps que la Poste cesse d'empocher des bénéfices au détriment de notre branche". Il remercie Alois Gmür pour son engagement infatigable en faveur de la branche.
Interview avec Beat Kneubühler (allemand)